Cette semaine, votre revue L’Information Dentaire consacre un dossier complet au bridge collé mono-ailette. Si ce concept est souvent attribué à l’enseignant-chercheur et clinicien allemand Matthias Kern, c’est en réalité aux Nord-Irlandais Hussey et Linden que nous devons la première publication posant les fondements scientifiques étayés en faveur du bridge collé en extension sur une seule ailette d’appui. C’est cette publication fondatrice de 1996 que nous avons choisi d’analyser cette semaine dans notre revue de presse.
Les deux auteurs y relatent tout d’abord plusieurs articles de type cas cliniques rapportés décrivant la construction d’un bridge collé en cantilever (Hopkins (1981) sur un concept de type bridge de Rochette, Kilpatrick (1994)), mais soulignent le fait qu’aucune étude scientifique n’a jusqu’alors évalué objectivement les performances cliniques de ce type de prothèse. Ils en font alors l’objectif de l’étude présentée qui porte sur 112 patients et 142 bridges collés mono-ailette céramo-métalliques sur infrastructure en alliage Ni-Cr. Toutes les prothèses sont réalisées au centre dentaire universitaire de Belfast, dont 116 (82 %) au maxillaire et 49 % concernant le remplacement d’une incisive latérale. Toutes sont collées avec le système PanaviaTM de Kuraray. La période de suivi est de 37,8 mois (+/- 17,2). Les critères évalués rapportés sont le taux d’incidence de décollement, le traitement consécutif au décollement et le niveau de satisfaction des patients. Les auteurs rapportent alors que 88 % de ces prothèses sont restées collées au-delà de la période d’étude et que seulement 6 % ont été en échec (impossibilité de recollage). Ils précisent que tous les décollements concernaient des bridges au maxillaire et que ceux remplaçant une incisive centrale étaient les plus concernés. De plus, la plupart des prothèses s’étant décollées plus d’une fois ont connu…